Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que Moscou avait proposé à Washington de l’exempter aussi, à l’instar de 8 autres pays, de l’interdiction de l’achat de pétrole iranien, ce que les États-Unis auraient refusé. Le haut diplomate affirme que la Russie aurait même été prête à mettre en place une zone de 100 km séparant la Syrie des territoires occupés par Israël et à y assurer la sécurité, mais ce marché a été refusé par l’administration américaine.
Selon le site d’information de la chaîne i24, Riabkov a fait ces déclarations dans un entretien avec Nurit Ben, le journaliste de la chaîne en Inde, en marge du Dialogue Raisina 2019 qui se déroule en ce moment à New Delhi.
La reprise cet été de la province stratégique de Deraa par l’armée syrienne a été suivie par le nettoyage de la présence des terroristes de la région stratégique de Quneitra. Depuis, l’armée syrienne est de retour sur les hauteurs stratégiques du Golan, et ce malgré les efforts israéliens pour l’en empêcher. La Russie a joué un grand rôle en faveur de ce retour.
Le refus américain du marché proposé par la Russie lève, selon les analystes, un coin du voile sur les craintes de Washington de voir l’Iran et la Russie unir leurs efforts pour contourner les sanctions US. La perspective d’un rapprochement des pays de l’Est, surtout dans le secteur de l’énergie, préoccupe largement les États-Unis.
Le 4e dialogue Raisina s’est ouvert le 8 janvier à New Delhi, la capitale indienne, en vue de discuter de problèmes importants auxquels la communauté internationale est actuellement confrontée.
L’événement, organisé par la Fondation d’étude des observateurs (Observer Research Foundation-ORF) et le ministère indien des Affaires étrangères, a attiré le Premier ministre indien Narendra Modi, la Première ministre norvégienne Erna Solberg et des officiels et hommes d’affaires de 92 pays.